supportolegale.org || la memoria e' un ingranaggio collettivo

Procès Bolzaneto : Toccafondi, le docteur Mengele sauce gênoise

Le procès pour les tortures infligées en août 2001 à la caserne Bolzaneto se poursuit à un rythme soutenu ; les 45 inculpés sont des officiers et des agents de la police pénitentiaire, PS, CC et personnel de santé. Audienc importante ce 28 avril 06 avec trois témoins à la barre. On reparle de l’infirmerie, du total manque de protection à l’égard des personnes arrêtées et de la négation de ce qui aurait pu être la seule bouffée d’oxygène dans un air saturé de violence comme l’était celui de la caserne.
(…)
De plus, M.E. a du rester nue devant 7 hommes sans avoir de visite médicale. Le médecin présent, un homme robuste, grand, bien en chair, cheveux bruns, la quarantaine ; il regardait fixement son sexe en disant des boutades. M.E. irritée par la présence inquiétante lui demanda de quel droit il était là : le « médecin » lui jeta sa carte avec mépris et a donné sa qualification. M.M. aussi parle de l’infirmerie comme d’un endroit où on subissait des humiliations et des coups. Rien à voir avec le serment d’Hypocrate évidemment. Ce « docteur » indifférent et sadique a été reconnu avec une certitude de 100% par S.M. : Giaccomo Toccafondi. Toccafondi, était à l’époque coordinateur et responsable de l’organisation du service sanitaire dans le pénitencier installé dans la caserne Bolzaneto à Gênes pour les personnes arrêtées pendant le sommet du G8. De nombreux chefs d’inculpation contre lui , de coups et blessures à non assistance à personne. Aujourd’hui, c’est un nouveau coup dur, difficilement récupérable par la défense.
Enfin, les témoignages confirment tous les répertoires d’insultes et de chansons fascistes, les inventaires des coups, et la fameuse folie qui régnait à l’intérieur de la caserne. Les personnes arrêtées restaient debout dans les cellules pendant des heures : elles n’osaient pas demander d’aller aux toilettes et elles n’avaient pas le courage de demander à boire… S.M. dit pourquoi de façon péremptoire : « Mejio morisse de sete che de botte ! » (mourir de soif plutôt que sous les coups !).

Prochaine audience mardi 2 mai.