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Souscription pour le procès de Gênes – G8 de 2001

Le 12 octobre 2005, a commencé à Gênes un procès contre des policiers, des carabiniers et des médecins impliqués dans les violences survenues au G8 il y a quatre ans. Les 19, 20 et 21 juillet 2001, le gouvernement italien avait déployé à Gênes un important arsenal de forces armées pour encadrer la rencontre annuelle des chefs de gouvernement du G8. Les manifestations contre le sommet avaient été violemment réprimées : ville sous occupation militaire, usage en abondance de gaz interdits, raids, charges, arrestations et matraquages à répétition. Un manifestant avait été tué par balle. Des observateurs internationaux ont décrit ces journées de Gênes comme étant l’une des plus grandes répressions policières de masse réalisées en Europe ces dernières années.

Ce procès traite plus particulièrement des événements survenus à la caserne de Bolzaneto. Nous sommes plus de trois-cents personnes à avoir été enfermées dans ce centre de rétention sans autre motif que de manifester contre le G8. Une partie d’entre nous avait été amenée directement de l’hôpital où on venait de les recoudre ou de les plâtrer suite à un premier matraquage dans la rue. A Bolzaneto, nous avions subi des sévices pendant plusieurs heures, parfois pendant une nuit : coups, torsions, humiliations.

Suite à ces événements, nous sommes plusieurs à avoir porté plainte. Après plusieurs auditions devant le substitut du procureur et une longue période d’instruction, le procès a enfin commencé. Les chefs d’accusation retenus contre les agents de Bolzaneto sont les suivants : abus dans l'exercice de ses fonctions, violences et lésions sur personnes, coups, injures, menaces, faux, abus d'autorité sur personnes arrêtées, violation du règlement pénitencier, violation de la convention pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales. A également été violé à Bolzaneto l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme qui interdit la torture ainsi que les traitements inhumains et dégradants.

Quatre ans, ça peut paraître loin et les plaignant-e-s impliqué-e-s dans ces événements ne sont pas forcément très enthousiastes à l’idée de ressasser ce passé. Cependant, l’enjeu est important et bien présent. D’une part, partout en Europe, le pouvoir conféré à la police n’a cessé d’augmenter durant ces quatre années. La montée de l’idéologie sécuritaire a suscité l’adoption de nouvelles lois pouvant, entre autres, amener à une criminalisation de mouvements sociaux. Dans ce contexte répressif, il est important d’obtenir une condamnation des exactions policières pour créer un précédent. D’autre part, en Italie, d’autres manifestant-e-s anti-G8 sont actuellement en attente de procès où ils comparaissent, cette fois à titre d’accusé-e-s, pour résistance à agent. Alors que des agents de police poursuivis ont déjà bénéficié d’un non-lieu, ces manifestant-e-s encourrent toujours une lourde peine. Toute condamnation officielle des violences policières survenues pendant le G8 joue clairement en leur faveur.

Depuis quatre ans, des personnes travaillent sur ces dossiers souvent bénévolement, dans le cadre du GLF (Genova Legal Forum) ou ailleurs. Nous sommes plusieurs plaignant-e-s de France à les avoir rencontré en septembre pour préparer le procès des agents de Bolzaneto. Avec d’autres personnes engagées dans les suites judiciaires du G8 de Gênes, nous avons décidé de nous constituer en collectif. Nous souhaitons relayer l’information sur ce procès et récolter de l’argent pour participer aux frais du GLF, des avocats engagés et autres frais de déplacement.

Nous ouvrons une souscription de soutien, les dons pouvant être envoyés à l’ordre de « Franca Galasso », à l'adresse suivante : Franca Galasso, BP 429, 51 065 Reims cedex. Si vous souhaitez juste recevoir l’information de notre collectif, vous pouvez envoyer un e-mail à Franca . Si vous voulez suivre la progression du procès, vous pouvez vous connecter sur la page suivante : .