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[Bolzaneto] Communiqué du 14 fevrièr 2006

Gênes, 14.02.06

La cruelle ironie des ces journées de Bolzaneto se clarifie avec les témoignages qui se succèdent au procès où les 45 inculpés sont des policiers, gardiens de prison, gendarmes et personnel médical. Six témoins lors des deux dernières audiences; tous arrêtés dans la rue et emmenés à Bolzaneto. Quelques uns ont reconnu sans l'ombre d'un doute le médecin Giaccomo Toccafondi, responsable du service sanitaire de Bozaneto, déjà reconnu par d'autres lors des audiences précédentes. Ont aussi été reconnus Giuliano Patrizi, alors surintendant de la police pénitentiaire, mais dont le dossier a été classé sans suite, et surtout l'inspecteur Antonio Gugliotta, nommé responsable de la sécurité et de l'emprisonnement des personnes arrêtées à Bolzaneto; pendant l'audience de demande de classement présidée par le juge Alfonso Sabella ,à Gênes pendant le week-end, il a soutenu son innocence et dénoncé être le seul "pour qui le G8 a ruiné la carrière". Suivent entre autres les témoignages des violences commises dans les cellules, à l'infirmerie, les coups dans le couloir qui "ressemblaient à une joute" à laquelle tous les policiers semblaient vouloir participer tandis que les fonctionnaires et les gradés gardaient le silence. L'apologie du fascisme, les chants, l'obligation de faire le "pas de l'oie", le salut romain et autres stupidités, les mains liées par des menottes en plastique resserrées par les agents jusqu'à la perte de la sensibilité des mains. L'un des témoins, L.B., rappelant les violences subies, a fondu en larmes pendant sa déposition : Il y a peu de doutes sur la reconstitution des faits, tandis que reste le sentiment que les violences et les humiliations ont laissé plus de traces que les blessures physiques.